Personnalités gagnants

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Avant le 3 avril 2024

 

Les gagnant·e·s de la 6ème édition seront annoncé·e·s en mai 2024.

 

Lourdes
Arizpe

DRE  LOURDES ARIZPE

Dre Lourdes Arizpe a été nommée Secrétaire Générale et membre de la Commission mondiale pour la Culture et le Développement des Nations Unies Dans le même temps, elle dirigeait des projets culturels dans de nombreux pays à travers le monde en tant que Directrice Générale Adjointe de la Culture de l'UNESCO. En tant que consultante à l'UNESCO, elle a participé à la Convention pour la Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel, ainsi qu'à la Convention Internationale pour la Protection des Expressions Culturelles.  Élue présidente du Conseil International des Sciences Sociales (CISS), elle a été Présidente du Conseil d'administration de l'UNRISD, le Centre des Nations Unies pour les Études sur le Développement Social, à Genève, en Suisse. Elle a également siégé au Conseil d'administration de la Grande Bibliothèque d’Alexandre, en Égypte.

La Dre. Arizpe a obtenu un doctorat en anthropologie sociale à la London School of Economics, puis a été Directrice et chercheuse à l'Institut de recherche anthropologique du Centre Régional de Recherche Pluridisciplinaire de l'Université Nationale Autonome de Mexico. Elle a également été Secrétaire de l'Académie Mexicaine des Sciences, et a dirigé le Musée National des Cultures Populaires du Mexique. Elle a reçu plusieurs récompenses d’universités mexicaines, européennes et asiatiques. Parmis ses publications les plus récentes : « Cultura, Transacciones Internacionales y el Antropoceno » (CRIM-UNAM, M. A. Porrúa, 2019) – également publiée en anglais par Springer-MacMillan, « Renovación y futuro del patrimonio cultural inmaterial en México » (CRIM-UNAM, 2017) et « Lourdes Arizpe: a Pioneer in Mexican Anthropology » (Springer Verlag, 2014).

Consulter la biographie de la Dre Lourdes Arizpe. 

Consulter l'article élaboré par la Dre Lourdes Arizpe et ses équipes.

 

Daisy
Fancourt

DRE DAISY FANCOURT

Daisy Fancourt. Les travaux de la Dre Daisy Fancourt ont contribué de manière décisive à prouver les bienfaits des activités culturelles sur la santé des personnes. Elle est professeure associée de psychobiologie et d'épidémiologie et la directrice du groupe de recherche sur le biocomportement social à l'University College de Londres. Elle a étudié à l'université d'Oxford et au King's College de Londres avant de passer son doctorat en psychoneuroimmunologie à l'University College London. Ses recherches portent sur les effets des facteurs sociaux sur la santé, notamment les déficits sociaux (tels que la solitude et l'isolement social) et les atouts socioculturels (tels que l'engagement communautaire, les activités artistiques et culturelles et la prescription sociale). La Dre Daisy Fancourt est également directrice du centre de collaboration de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les arts et la santé (www.artshealthcc.org) et membre du groupe consultatif technique de l'OMS sur les perspectives culturelles et comportementales en matière de santé.

Son rapport intitulé "What is the evidence on the role of the arts in improving health and well-being? A scoping review", basé sur l'examen de plus de 3 000 études, a été diffusé et acclamé dans le monde entier. Le rapport montre que les arts et la culture combinent de nombreuses composantes différentes (« ingrédients actifs ») qui sont bénéfiques pour la santé, en faisant appel à l'imagination, à l'activation sensorielle, à la stimulation cognitive et à l'interaction sociale. Dans des travaux plus approfondis publiés dans le Lancet Psychiatry, la Dre Fancourt a par la suite démontré que ces éléments peuvent susciter plius de 600 mécanismes psychologiques, physiologiques, sociales et comportementales différents liés à la prévention, à la gestion et au traitement d'une série de problèmes de santé différents. À travers ses publications, l'impact bénéfique des activités culturelles bénéficie d'une nouvelle base de preuves scientifiques. La promotion de l'engagement artistique et culturel aux niveaux individuel, local et national devient essentielle dans les politiques publiques de développement durable.

Consulter la biographie de la Dre Daisy Fancourt. 

Consulter l'article élaboré par la Dre Daisy Fancourt et ses équipes.

Personnalités gagnants

2020
Eusebio
Leal
Eusebio Leal

Il a consacré sa vie entière à la préservation du patrimoine historique et culturel de Cuba, et de l’humanité. La sensibilité particulière du Dr. Leal, ainsi que son insertion précoce dans l’administration publique lui ont permis de comprendre la portée et la valeur du patrimoine culturel des villes, en particulier à La Havane, tant pour ses habitants que pour le reste du monde. Il est Président d’Honneur du Conseil International des Musées (ICOM) et Président d’Honneur de la Commission Cubaine d’ICOMOS et de l’organisation de la société civile Patrimoine, Communauté et Environnement ; Professeur Émérite de l’Université de La Havane et Docteur Honoris Causa de plusieurs universités prestigieuses du monde entier; il préside le Réseau des Offices d’Histoire et de Conservation des Villes Patrimoniales de Cuba. Tout au long de sa carrière professionnelle, il a promu l’incarnation de l’espace public en tant qu’espace culturel, préservant le patrimoine en tant que bien commun à travers la restauration et la conservation de différents travaux et projets qu’il a dirigés, et avec un accent particulier mis sur le centre historique de la ville de La Havane. La Havane est aujourd’hui un symbole complet et absolu de cet effort. Selon le Dr. Eusebio Leal, la ville est extrêmement représentative de l’ensemble des valeurs culturelles, intellectuelles, politiques, historiques et sociales de la population cubaine, et elle constitue également un témoin du développement architectural local, ce qui a permis de faire de La Havane l’une des villes postcoloniales les plus importantes d’Amérique Latine.

2020
Vandana
Shiva
Vandana Shiva

Elle est l’une des figures pionnières de l’écoféminisme les plus reconnues au niveau mondial. Née à Dehradun (Inde), Vandana Shiva est docteure en sciences physiques, philosophe des sciences, écologiste, féministe et pacifiste. Elle dirige la Fondation de Recherche pour la Science, la Technologie et les Politiques sur les Ressources Naturelles (Research Foundation for Science, Technology and Natural Resource Policy - RFSTN) en Inde, qu’elle a fondée en 1982. Elle est également la fondatrice de Navdanya, un mouvement centré sur les femmes et dédié à la promotion de la diversité biologique et culturelle. Dans ses activités de plaidoyer pour la défense des cultures alimentaires précieuses des peuples indigènes, et de leur patrimoine culturel et naturel, Vandana Shiva a établi des liens explicites entre des questions fondamentales telles que celles de la sécurité alimentaire et de l’urgence climatique avec le néolibéralisme, ou du relativisme culturel et de la colonisation avec le pillage des connaissances et savoirs agricoles traditionnels. En ce sens, elle a offert des clefs de compréhension permettant de positionner la culture au centre du débat mondial sur les défis de l’humanité. Elle a contribué en particulier à positionner les femmes et les filles, ainsi que la biodiversité, au premier plan de la lutte pour la mise en oeuvre des politiques de droits humains, des Objectifs de Développement Durable et d’autres agendas mondiaux. Sa vision de l’écoféminisme met l’accent sur la connaissance scientifique et sur sa divulgation en tant qu’instruments permettant de préserver la biodiversité et l’autonomie des cultures alimentaires, et de garantir les droits culturels des individus, en particulier des groupes à risque, sans laisser personne ni aucun territoire pour compte.

2018
Patrice Meyer-Bisch
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Note biographique

Docteur en Philosophie de l’Université de Fribourg (Suisse) et habilité en éthique politique de l’Université de Strasbourg. Jusqu’en 2016, il a été le coordinateur de l’Institut Interdisciplinaire d’Éthique et de Droits Humains (IIEDH) de l’Université de Fribourg en Suisse, et est actuellement le président de l’Observatoire de la Diversité et des Droits Culturels (programme de l’IIEDH créé en 2004) et de la Chaire UNESCO des Droits Humains et de la Démocratie de la même université.

Patrice est connu pour son travail dans le champ des droits culturels au niveau international, étant le plus important promoteur de la Déclaration de Fribourg sur les Droits Culturels (2007), résultat de vingt années de travail d’un groupe international d’experts, le « Groupe de Fribourg », qui soutient et promeut les droits culturels au sein du système des droits humains. Patrice a mené à bien des recherches dans de nombreux pays d’Europe et d’Afrique.

Patrice Meyer-Bisch a eu une influence considérable sur la conception de la diversité culturelle et des droits culturels en tant que voies permettant d’atteindre par la mise en œuvre de l’interdépendance des droits humains, un développement durable parce qu’incluant toutes les personnes et tous les domaines. Au sein de ses travaux, les droits culturels sont considérés, avec les droits économiques mais aussi les droits civils, politiques et sociaux comme la base, la grammaire, l’espace d’interprétation, du développement des personnes et des sociétés.

2018
Basma ElHusseiny
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Note biographique

Manager culturel et activiste. Basma ElHusseiny dirige actuellement l’organisation Action for Hope, basée à Beirut, et qui se donne pour mission de fournir un soutien culturel ainsi que des programmes de développement culturel aux communautés en crise, en se centrant particulièrement sur les réfugiés et les communautés appauvries. Durant ces 30 dernières années, elle a été impliquée dans des projets et dans des organisations culturelles indépendantes de la région arabe.

Basma a également été la directrice artistique du British Council en Égypte (1988-1998) et responsable du programme de Médias, Art et Culture de la Fondation Ford au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (1999-2003). En 2004, elle a fondé Cultural Resource – Al Mawred Al Thagafy, la principale organisation culturelle indépendante de la région arabe, et en 2006, elle a cofondé le Fond Arabe pour les Arts et la Culture (AFAC), dont elle a été membre fondatrice du conseil d’administration jusqu’en 2009. Elle a également participé à la création du Master en Politiques et en Gestion Culturelles de l’Université Hassan II du Maroc.

Basma est une experte en gouvernance de la culture pour l’UNESCO, membre du Groupe Arabe de Politiques Culturelles, ex-membre du Conseil du Centre de Politiques et de Gestion Culturelle de l’Université de Bilgi d’Istanbul et représentante en Égypte du réseau Arterial (le réseau culturel le plus grand d’Afrique).

2016
Jon Hawkes
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Profil du gagnant
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Article

Auteur du livre “Le quatrième pilier de la durabilité : le rôle essentiel de la culture dans la planification publique » (2001), Jon Hawkes a transformé le concept fondamental des politiques publiques. L’argument central de son œuvre se situe au cœur de 
nombreuses stratégies du monde entier de développement politique au niveau local. En proposant la culture comme quatrième pilier de la durabilité, non seulement Hawkes place la culture au même niveau que les trois autres piliers traditionnels de la 
durabilité (développement économique, social et écologique), mais il aide également à focaliser le discours sur la culture. Pour Hawkes, la culture « a toujours été un processus et non un produit » et sa valeur « réside dans sa fabrication, bien plus que 
dans ce qu’elle fabrique ». L’importance de l’action culturelle comme dimension du développement durable se rencontre à travers les approches créatives et au sein des communautés. Sans la vitalité de la culture, la planification publique ne peut 
être ni efficace, ni intégrale. Toujours impliqué dans l'action culturelle locale, Jon travaille actuellement avec plusieurs organisations de Melbourne: le théâtre coopératif "Ilbijerri Aboriginal & Torres Strait Islander", le "Substation Multi Arts Centre" 
et les "J-Studios", un centre d'artistes autogéré par le collectif du même nom.

Site web (en anglais) : www.fourthpillar.biz

2016
Silvia Rivera Cusicanqui
Silvia Rivera Cusicanqui Banner
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Profil de la gagnante
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Article

Sociologue et activiste bolivienne. Elle fait partie du collectif autogéré Colectivx Ch’ixi. Silvia Rivera Cusicanqui a été professeure titulaire de Sociologie à l’Université Publique de San Andrés de La Paz (Universidad Mayor de San Andrés de La Paz – UMSA), à laquelle elle est actuellement professeure émérite. Elle a été professeure invitée aux Universités de Columbia (New York, États-Unis), Austin (Texas, États-Unis), La Rábida (Huelva, Spain), Jujuy, et à l’Université Andine Simón Bolivar de Quito (Équateur). Avec d’autres intellectuels, elle a fondé en 1983 l’Atelier d’Histoire Orale Andine (Taller de Historia Oral Andina – THOA), au sein duquel elle a travaillé les thèmes de l’oralité, l’identité et les mouvements sociaux autochtones et populaires, principalement dans la région Aymara. Au cours de ces dernières années, elle a également contribué à la création de l’espace El Tambo Colectivo, un centre culturel de La Paz ayant pour objectif d’associer les savoirs théoriques au travail manuel et environnemental. L’œuvre de Silvia Rivera Cusicanqui aborde la continuité des logiques de domination des identités et des cultures autochtones, même dans les contextes dans lesquels une reconnaissance officielle de la diversité et de la valeur des autochtones a apparemment été établie. Elle est l’auteure de plusieurs livres et a réalisé des vidéos et des films, à la fois documentaires et de fiction. Son œuvre met en évidence les combinaisons de langages, ce qui l’a conduite à utiliser et étudier diverses méthodes comme l’essai, le documentaire, la critique d’art ou le commissariat d’expositions.

Site web (en espagnol) : www.colectivachixi.blogspot.com.es

Facebook (en espagnol) : facebook.com/colectivxchixi

 

2014
Manuel Castells
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Full profile
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Article

Titulaire de la chaire de Planification urbaine et régionale et de Sociologie de l’Université de Californie (Berkeley) et titulaire de la chaire de Sociologie et directeur de l’Internet Interdisciplinary Institute (IN3) à l’Universitat Oberta de Catalunya. Les travaux de Manuel Castells ont mis l’accent sur le rôle important des mouvements sociaux et des nouvelles technologies dans la transformation de la ville. Il a documenté les transformations urbaines, en reconnaissant le rôle important que la culture joue dans ces processus. Il a encouragé un rôle plus décisif des villes et des gouvernements locaux dans une mondialisation créée par et pour les personnes et les mouvements sociaux. Il a parié systématiquement sur un nouveau modèle de société durable qui inclut la diversité, le caractère local et la créativité comme éléments de base. Il a promu le concept « identité de projet » afin de décrire l’action collective nécessaire pour orienter le futur de toute société.

2014
Farida Shaheed
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Full profile
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Article

Sociologue pakistanaise, Farida Shaheed a travaillé à des projets qui incluent laculture pour renforcer les droits humains. Sa carrière aux
Nations unies a débuté en 2009 comme experte indépendante et, depuis 2012, elle est Rapporteuse spéciale dans le domaine des droits culturels. Sa position a permis à Shaheed de proposer différentes initiatives afin d’intégrer la culture et les droits humains. Les rapports périodiques de Farida Shaheed sont des référents fondamentaux dans la relation entre la culture, les droits humains et le développement durable. Elle a identifié et documenté les principaux défis sur les droits culturels de nos sociétés, y compris la liberté d’expression artistique, les processus de mémoire ou les droits culturels des femmes. C’est un référent essentiel dans la lutte pour la considération explicite Durable des Nations unies pour l’après-2015.

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